Naïves ou désarmantes, les questions posées par les enfants sur le Débarquement en Normandie et la Libération trouvent de vraies réponses sur les sites et dans les musées du Calvados. Petit florilège de phrases entendues.
Pourquoi il y a toujours plein de drapeaux là où il y a eu la guerre ?
Les drapeaux que l’on voit sur les sites de la guerre rendent hommage aux soldats venus d’autres pays pour se battre pour la liberté. De nombreuses nations ont ainsi été représentées aux combats, à côté des nombreux Américains, Britanniques et Canadiens à avoir débarqué.
Pour comprendre en famille comment la guerre a aussi changé leur vie à eux et notamment aux soldats canadiens, suivez le dispositif Explore Juno au Centre Juno Beach de Courseulles-sur-Mer.
Pendant la guerre, la reine d’Angleterre était déjà Elizabeth II ? Et le roi ? Monsieur II ?!
Le roi d’Angleterre était alors Georges V, le père d’Elizabeth II. En tant que chef des armées britanniques, c’est lui qui commandait les soldats anglais, mais aussi d’autres soldats qui avaient réussi à quitter leur pays occupé par l’ennemi. De nombreux dirigeants ont travaillé ensemble pour prendre les grandes décisions de la guerre. En 1945, à la fin du conflit, Roosevelt (États-Unis), Churchill (Angleterre) et Staline (URSS) se sont retrouvés pour organiser l’après-guerre.
Le contexte de la guerre et les grandes puissances engagées, un des thèmes développés au Mémorial de Caen.
Ça pique ! Ça gratte ! Les soldats portaient vraiment ça ?
Corine Vervaeke raconte la guerre aux enfants, en leur faisant porter les véritables casques et les vêtements portés par les soldats britanniques pendant la guerre. Des gilets en laine, chauds mais pas confortables du tout ! Impossible de ne pas être étonné par la petite taille de la musette des soldats, ces petits sacs qui devaient leur assurer 4 ou 5 jours de ravitaillement sur le terrain…
Plus d’infos sur les fascinantes Visites au coeur de l’histoire, dès 8 ans.
Pour communiquer pendant le Débarquement, ils avaient le satellite ?
Non ! Les Alliés disposaient de très peu de postes de radio, qui étaient lourds et réservés aux véhicules. Alors comment faisaient-ils ? Ils ont déroulé des kilomètres et des kilomètres de fils de cuivre pour garder le contact entre eux ! Autre anecdote : les pigeons voyageurs étaient souvent utilisés pour transporter des messages. C’était plus pratique pour éviter que les Allemands tombent sur un signal…
Et l’occupant était à la pointe des communications, comme on peut le constater en détails à la Station Radar 44, à Douvres-la-Délivrande.
Est-ce que les soldats s’arrêtaient à midi pour manger ?
Ça peut être difficile de s’arrêter en plein combat, par exemple ! De toute façon, c’est très français de s’asseoir à midi pour le déjeuner…
Le Mémorial Pegasus, à Ranville, permet de mieux imaginer le quotidien des soldats pendant ces mois de combats. On retrouve par exemple en vitrine une grosse boîte de biscuits en fer, qui gardait la ration nécessaire pour 14 soldats pendant une journée ! La nourriture devait être trempée dans de l’eau ou du café avant d’être mangée…
C’est quoi ce château dans la mer ?
De drôles de gros blocs rectangulaires semblent flotter autour de la plage d’Arromanches… Ce sont les restes du port artificiel construit pendant la guerre, transportés en pièces détachées depuis l’Angleterre au moment du Débarquement ! Comme les grands ports de Normandie semblaient difficiles à reprendre à l’ennemi, les Alliés ont apporté le leur…
Une histoire incroyable expliquée en détails au Musée d’Arromanches.
Et pendant la guerre, il n'y avait pas école ?
Mais si ! En France, l’école a d’ailleurs servi de lieu de propagande : on retrouvait dans les salles de classe les portraits du maréchal Pétain. C’est aussi à l’école que des groupes de très jeunes résistants ont vu le jour. Dans les autres pays en guerre, l’école a aussi été utilisée comme lieu d’apprentissage de la haine de l’autre ou d’endoctrinement, comme en Allemagne nazie où l’on enseignait l’antisémitisme…
Le Mémorial de Falaise – les civils dans la guerre consacre l’un de ses espaces à l’école en guerre avec une reconstitution d’une salle de classe.